Pensée nocturne

Cogito ergo sum, je pense donc je suis. Mais si ont y pense bien, qui suis-je pour penser cela ?

Comme tous les matins, ce regarder dans le miroir entre plusieurs taches de dentifrice. Voir ses cheveux, les habits que l’ont porte, mettre le parfum qu’ont nous a offert pour l’un des x évènements qui ponctuent une année, et au final, croiser son regard. Là commence un constat. Hmm sa va aujourd’hui, j’ai bien fait d’acheter se pantalon aux soldes. Faudrait que j’aille chez le coiffeur demain. Tient j’avais pas vu, me suis fais piquer cette nuit, saleté de moustique. Maintenant extrapolons. Pensez à tous ces milliards de gens qui croisent leur regard le matin. Pensez à ce qu’ils peuvent penser. Moi ce que j’en pense, c’est que tous les matins ont pense à ce que vont penser les personnes qui croiserons le petit être que nous somme dans ce reflet tacheté de dentifrice.

Suis-je l’image que les gens se font de moi ou ce que je veux paraitre ? Ce que je parais est vraiment l’image que j’ai de moi ? C’est une question de point de vue. Dans ce cas, je suis un point de vue. Mon patron me trouve sérieux, ma femme me trouve séduisant, mes amis me trouvent sympathique, mon chien … tient qu’en pense mon chien ? Je ne serais donc qu’une accumulation de point de vue diverse. Ce serait assez réducteur pour définir qui je suis non ?

Il doit y avoir autre chose, une autre donnée, un autre concept. Très bien, pensons différemment. Je ne suis pas ce que les autres pensent de moi … je suis ce que je pense.

Mais arrêtons d’y penser. Apres tout, nous sommes là. Est-ce vraiment important de savoir qui l’ont est. Chacun se fait une image de soi et des autres. Nul ne peut vraiment savoir si celle-ci est « vrai ». Certes j’éclipse toutes les certitudes flagrantes qui remplissent un profil de blog tel que son nom, son age, son sexe et la couleur de mes cheveux. Mais j’aime à penser que je ne suis pas que ça. Il faudra que je demande à mon chien … peut être qu’il le saura.

Lok

Et si ?

Le choix. L’essence même du bouleversement quotidien. La chemise noir ou la veste en cuir ? MacDo ou Quick ? Isabelle ou Julie ? Continuer de me détruire les poumons volontairement ? Faire la vaisselle ce soir ? … plein de petits questionnements futiles, ou pas, de satisfactions, de regrets, de petits moments de vies qui plus tard seront le sujet de tribulation de l’imagination motivée par une seule question, « et si ? ».

Plusieurs facteurs entrent en jeux, les sentiments, les relations humaines, le contexte socioculturel, les envies, les peurs. Tout ceci décide de la route parcourue. Un esprit calculateur voudra manipuler ces choix, prévoir les conséquences, étudier tout les cas de figures. Avoir constamment la notion du maitre mot « si ». Justement … Et si ?

Et si je décidais de ne rien prévoir ? De laisser les choix se faire d’eux-mêmes, de se laisser porter sur cette longue route, de dénigrer toutes les responsabilités qui en coûtent … que deviendrais-je ? Pas grand-chose je pense, du moins, pas dans cette société. L’idée est séduisante pourtant. Juste profiter de ces parcelles de vies, les regarder comme un épisode de sa série préférée. Profiter des instants de bonheur quand ils arrivent. Profiter de la chaleur des rayons de soleil le lendemain de cuite. Profiter de la douceur d’une soupe en sachet fait après avoir passé 45 minutes dans le trajet quotidien qu’impose sont travail, les bouchon, le vent et la pluie qui s’acharne aujourd’hui. Profiter du visage innocent de sa compagne quand elle dort. Juste profiter.

Malheureusement, peu de personnes, à mon sens, ne profitent de ces moments là. Les factures, la santé de papy André, le stress des exams, l’image des ses collèges de bureau, la réputation sociale, les responsabilités familiales … sont comme des inhibiteurs de la perception de tel moment. Nous ne somme plus « réceptif ». Mince j’ai encore trop bu hier soir, en plus ils ont encore annoncé de la pluie pour aujourd’hui. Va falloir que j’emmène ma voiture au garagiste chérie, ces foutu bouchons ont du abimer le moteur. Allez bonne nuit mon cœur, non ce soir je ne prend pas de somnifères, je dois me lever tôt demain, ont a une réunion importante.

Faites moi plaisir, faites le choix d'essayer. Essayer de ne pas se focaliser sur vos soucis, vos peines, vos regrets. Essayez de chercher, dénicher, reconnaitre et trouver ses moments de petits plaisirs quotidiens. Appréciez les. Qui sais, dans le fond, c’est peut être juste ça le bonheur.

Lok